Cabanon de villégiature d’une modiste autoconstruit par son mari maçon dans les années 30, la maison est baptisée du nom de ses deux fils « La Francis-André ». Située en zone de covisibilité avec un monument historique, l’autorisation administrative est soumise à l’ABF. Le choix est pris de réhabiliter en conservant le caractère patrimonial tandis que de gros postes de dépenses sont à prévoir dans une enveloppe financière contrainte (couverture, isolation, étanchéité, soutènement et assainissement). L’emploi de techniques traditionnelles locales est privilégié, tout en cherchant une performance adaptée aux usages contemporains. A l’intérieur les volumes sont ouverts pour gagner de la surface en conservant au maximum les éléments existants et notamment les sols. La terrasse extérieure face à la mer est valorisée grâce à un revêtement en béton décoratif reprenant les motifs du sol intérieur : les nouveaux matériaux racontent l’histoire du lieu. La dalle est réalisée à partir de granulats recyclés issus du site (anciennes tuiles de la toiture).
Pour résoudre l’équation financière tout en conservant l’aspect patrimonial, la maîtrise d’ouvrage est impliquée par un chantier participatif. Cela s’avère propice à la diffusion d’un savoir-faire traditionnel local et permet en outre de sensibiliser à l’entretien du mur pour garantir sa pérennité.